Annabelle, le film bordel

Certains films peuvent-ils aller trop loin et provoquer un tel émoi dans la salle que celles-ci commencent à déprogrammer le film ? Le film en question, c’est Annabelle. Une poupée maléfique vient hanter la vie d'un couple idéal - et les cinémas français depuis quelques jours. Sorti mercredi sur les écrans, le dernier film d'horreur Annabelle a été déprogrammé de certaines salles. Entre bagarres et dégradations, elles avaient été, pour de vrai, le théâtre de scènes d'épouvante. "Ce genre de film amène une clientèle de jeunes pas faciles", explique la direction du cinéma Le Prado, interrogée par Metronews. Bien qu'Annabelle soit interdit aux moins de 12 ans, les adolescents raffolent de plus en plus de ces réalisations qui font frissonner. Un succès qui s'explique notamment par un plan marketing réalisé presque exclusivement sur les réseaux sociaux. Comme en 2012 avec la franchise Paranormal Activity, la promotion du film a été faite à coups de vidéos diffusées sur Internet avec pour mot d'ordre : "Venez jouer à vous faire peur !" Certains ont bien reçu le message. C’est un peu con, je dirais, de se mettre dans des états pareils pour un film, et surtout encore une fois, pour « mettre le bordel ». Le film ne devient qu’une excuse, et il est plus que temps que l’on arrête d’excuser ce type de comportements. Certains cinémas ont néanmoins décidé de reprogrammer le film cette semaine en mettant en place des mesures de sécurité. "Il y aura des contrôles d'identité à la caisse, à l'entrée de la salle, et un agent de sécurité sera présent pendant la séance", assurent plusieurs directeurs. A lire sur Le Point.